Comme pour les valides, la pratique régulière d’un sport est bien sûr bonne pour la santé.
Le sport adapté a aussi de nombreuses autres qualités, qui répondent vraiment à leurs spécificités. Sa pratique peut se révéler précieuse en cas d’isolement, de mal-être ou de mauvaise image de soi. Le sport favorise aussi la gestion des émotions et l’autonomie. Elle exige une certaine discipline, la gestion du temps, et l’apprentissage des règles.
Par exemple, Autisme Info Service indique que le sport permet de développer la communication verbale et non verbale ainsi que les interactions interpersonnelles au sein d’un groupe. Et, il atténue les troubles anxieux et les comportements « inadaptés » (agressivité, autostimulation tocs, …).
Des difficultés à surmonter
Néanmoins, certaines déficiences peuvent compliquer la pratique sportive, comme :
- Les difficultés à hiérarchiser les consignes
- Les troubles de l’attention et de la compréhension
- Une maladresse pour adopter le bon geste
- La résistance au changement chez les autistes
Ces freins peuvent être réduits par une pratique régulière. Le cas échéant, il faut envisager un encadrement par un entraîneur dûment formé.
Et, il ne faut pas hésiter à adapter la pratique à chaque cas, la population en situation de handicap mental et psychique étant hétérogène.
La visite de non contre-indication
Les médecins du sport vont examiner leurs patients afin d’écouter leurs souhaits, déterminer les sports qui leur sont les plus adaptés et en écarter d’autres.
La visite de non contre-indication (VNCI) à la pratique d’un sport vise notamment à détecter une cardiopathie qui pourrait, dans ce contexte défavorable, se compliquer d’un accident potentiellement vital. Elle est en particulier indispensable dans les différentes formes de trisomie.
D’autres points méritent aussi l’attention. Ils sont mentionnés en pièce jointe à la fin de ce post.
Le choix de la pratique sportive
Le choix d’un sport dépend aussi de la disponibilité d’encadrants et d’infrastructures sportives. Heureusement, la plupart des sports sont ouverts aux personnes en situation de handicap mental ou psychique.
Les disciplines individuelles les plus pratiquées avec ce genre de handicap sont la natation, l’escalade, l’équitation, l’athlétisme et le vélo.
Selon la Fédération de Tir à l’Arc, cette discipline permet de mieux se connaître, de gagner en confiance et de construire sa personnalité. Elle nécessite en effet une bonne maîtrise de soi pour gérer ses émotions.
Très demandée par les jeunes, l’équitation impose une collaboration avec le cheval, animal très sensible, si bien que le cavalier doit tenir compte du comportement de sa monture, faire les gestes adéquats et éviter de lui transmettre des émotions négatives. Cette activité est aussi excellente pour gainer et améliorer son sens de l’équilibre.
Les sports duels permettent de rompre l’isolement et développer sa capacité à accepter de perdre. Ils permettent de prendre conscience de l’autre. Les plus pratiqués sont le judo, l’escrime et le tennis de table.
Le judo par exemple développe une bonne perception de son corps, la concentration, le respect de soi et d’autrui.
Dans les sports collectifs, les principales difficultés sont l’assimilation des règles du jeu ainsi que les interactions avec les autres joueurs. Une multitude de sports collectifs sont pratiqués par des handicapés mentaux modérés comme le football et le basket-ball.
Enfin, dans le domaine artistique, la danse favorise la coordination et l’équilibre.
Un cadre adapté
Créée en 1971, la Fédération Française de Sport Adapté est la fédération multisports au service des personnes en situation de handicap mental et/ou psychique.
Elle compte plus de 65.000 licenciés et propose de nombreuses activités avec des parcours adaptés, du sport loisir et des pratiques compétitives.
Par ailleurs, Club inclusif est un programme créé par le Comité Paralympique et Sportif Français pour les clubs, qui souhaitent ouvrir leurs portes aux personnes en situation de handicap et qui veulent être accompagnés dans cette démarche. L’objectif est d’accompagner et de sensibiliser dès maintenant 3.000 nouveaux clubs à travers ce projet.
Pour aller plus loin ;
Les recommandations du Dr Dominique Hornus-Dragne (Médecin fédéral national adjoint de la Fédération Française d’Escrime) et du Pr Daniel Rivière (Président de la Société Midi-Pyrénées de Médecine du Sport)