Le « big matching » a bien « matché »
Cette nouvelle procédure d'affectation des internes, avant l'entrée dans la dernière phase du troisième cycle les transformant désormais en « docteurs juniors* », s'est déroulée sans anicroche.
Pour mémoire, le « big matching » était prévu dans la réforme du troisième cycle des études médicales. Il s’agit d’un système d’appariement reposant sur un algorithme qui permet de croiser un poste ouvert avec un vœu d'interne et les choix des responsables de stage. La dernière phase de l'internat (d'une durée d'un an pour les spécialités médicales et de deux ans pour les spécialités chirurgicales), qui doit conduire le jeune praticien à une autonomie d'exercice, s’effectue donc désormais sous le statut de « docteur Junior ». Les internes de médecine générale ne sont pas concernés.
Être pleinement à même d'exercer
La création de ce nouveau statut satisfait l’Intersyndicale nationale des internes (Isni). Comme l’expliquait cet été leur président, Justin Breysse, dans un entretien avec La Médicale : « la problématique de l’ancien système de formation, c’est qu’il y avait beaucoup trop d’internes qui recouraient à un poste d’assistant pour terminer leur formation. A la fin de son internat, on n’était pas en capacité d’exercer. C’était particulièrement formel dans le cadre des Diplômes d’Etudes Spécialisées complémentaires (DESC) comme par exemple la médecine d’urgence ou les spécialités chirurgicales pour lesquelles il fallait continuer à faire des semestres de formation ou en stage, alors qu’on avait terminé son internat. La logique du Docteur Junior, c’est de dire qu’à la fin de son cursus, quand on a obtenu le DES de sa spécialité, il faut qu’on soit pleinement à même d’exercer ».
*Source ISNI
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