Socle commun de la formation dentaire en Union Européenne
Cela fait 43 ans que le contenu des études d’odontologie dans l’Union européenne a été fixé. La parution de la première directive sur la reconnaissance des qualifications professionnelles dentaires date en effet de l’année 1978. Et il s’agit du seul et unique acte officiel créant le « socle commun » des études en odontologie dans tous les pays de l’Union. Autant dire qu’à l’échelle de l’évolution des thérapeutiques, des matériaux, des matériels et de l’environnement technologique qu’a connu la profession, ce socle commun remonte à une autre ère.
Depuis plusieurs années, le Conseil national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes ainsi que ses homologues européens plaidaient pour une remise à plat et pour une actualisation du contenu de la directive. Ils ont été entendus.
L'union fait la force
L’Union européenne a en effet commencé à s’atteler à une mise à jour de la formation universitaire dentaire. Les chirurgiens-dentistes vont ainsi « voir leur socle commun révisé afin, pour reprendre les termes de la mission impartie à la Commission européenne, de prendre en compte les « progrès scientifiques et techniques », indique le Conseil national de la profession.
Une première étape a eu lieu en décembre 2020 avec le début du recensement de l’état de l’enseignement dentaire dans les 27 pays de l’Union.
Pour ce qui concerne la France, le Conseil national de l’Ordre a été consulté pour valider cet état des lieux de la formation en France – sa durée, ses matières, son organisation. Cette cartographie, pays par pays, dressera ainsi un état des lieux de la manière dont les matières mentionnées par la directive depuis 1978 sont enseignées.
Prochain rendez-vous en octobre 2021 ?
Le projet de révision de la directive devrait concerner :
- les « matières de base »
- les « matières médico-biologiques et matières médicales générales »
- les « matières spécifiquement odontostomatologiques »
Tous les acteurs – enseignants, professionnels, étudiants, ordres – seront réunis afin de se mettre d’accord sur leur mise à jour. « Cette étape, cruciale, pourrait avoir lieu en octobre prochain, sauf restrictions liées à l’épidémie de Covid. C’est à partir de ce consensus que la Commission européenne se verra remettre des recommandations, charge à elle de les traduire dans le projet législatif », développe le Conseil de l’Ordre, qui estime que cette nouvelle directive pourrait être opérationnelle en 2023.
Source : La lettre de l'ONCD n°189