Dans son rapport publié le 13 mai, la Cour des comptes porte un regard sévère sur les politiques publiques menées pour réduire les inégalités d’accès aux soins de premier recours. Les mesures prises depuis les années 1990 – médecins traitants, structures de soins coordonnées, aides à l’emploi d’assistants médicaux… – n’ont pas enrayé l’extension des déserts médicaux. Le rapport fait état de mesures globalement « dispersées », sans « objectifs opérationnels évaluables » et d’aides à l’installation « peu ciblées » sur les territoires qui en ont le plus besoin. Résultat : « les tâches les plus lourdes, comme le suivi des patients chroniques, prennent le pas sur les soins non programmés, sur la prise en charge de nouveaux patients mais aussi sur la nécessité d’aller vers les patients les plus défavorisés et éloignés du système de soins. » Quelle politique publique de soins de premiers recours ?Pour contribuer à résoudre la problématique des déserts médicaux, la Cour des comptes plaide pour la mise en place d’une politique publique dédiée à l’organisation des soins de premier recours, combinant des objectifs, des indicateurs, un calendrier de déploiement et une répartition précise des responsabilités aux niveau national et départemental. Dans son rapport, elle préconise plusieurs évolutions organisationnelles, notamment :
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