Le 8 janvier 2024, la Haute Autorité de Santé a reconnu que le test salivaire Endotest® développé par une start-up française présente « de très bonnes performances » en matière de diagnostic de l’endométriose. La HAS s’était autosaisie pour évaluer ce test, en se basant sur des résultats cliniques concernant près de 1000 patientes.
Un test salivaire prometteur…
Le test salivaire permet de faire un diagnostic biologique de l’endométriose, là où les examens cliniques et l’imagerie médicale ne parviennent pas à expliquer les douleurs persistantes des patientes.
Ce test trouverait donc son utilité en troisième intention de diagnostic de l’endométriose, avant de passer à la cœlioscopie. Cette dernière est un examen chirurgical invasif qui implique non seulement des risques pour les patientes, mais également le risque qu’il ne serve à rien s’il ne révèle aucune lésion caractéristique de l’endométriose.
… qui devrait être bientôt accessible via le forfait innovation
Malgré la reconnaissance du « caractère novateur » du test, la HAS juge que des études complémentaires sont nécessaires avant qu’elle puisse accorder un avis favorable à son remboursement par la Sécurité sociale. Il s’agit désormais d’évaluer l’utilité clinique du test, notamment l’estimation du volume de prescription.
Néanmoins, afin de faciliter l’accès à cette innovation, le test salivaire devrait sans doute faire l’objet d’un « forfait innovation ». Des patientes pourraient ainsi accéder à ce diagnostic de l’endométriose de manière précoce, avec une prise en charge financière conditionnée à la réalisation de l’étude.