Le pédiatre est le médecin spécialiste des enfants dont il assure la prise en charge globale. Son champ de compétences recouvre la néonatalogie, le suivi du développement physiologique et psychologique des enfants et adolescents.
Incidences de la réforme des études médicales sur la formation de pédiatre
Le pédiatre a suivi toutes les étapes du cursus des études de médecine. Il s’est ensuite spécialisé en pédiatrie via un Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES). La totalité de son cursus dure ainsi 11 ans.
Beaucoup de changements interviennent cette année dans les études de médecine. Elles sont désormais appelées « filière MMOP » pour Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie.
L’année 2020 voit ainsi la suppression de la PACES et du concours d’entrée en 2ème année, la suppression du traditionnel numerus clausus au profit d’un numerus apertus où le nombre de places est fixé par les universités en fonction de leur capacité d’accueil et de leurs besoins. Et la fin des Epreuves Classantes Nationales informatisées (ECNi) en 6ème année.
Les études MMOP sont désormais accessibles selon 2 voies :
- Par le portail santé (qui remplace la PACES)
- Par la licence à mineure santé (qui offre une seconde chance aux étudiants voulant intégrer médecine).
Pour accéder en deuxième année de médecine, les étudiants passent une épreuve d’admission (écrite et/ou orale) :
- Le contenu de la 2ème et la 3ème année : Obtention du DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales) reconnu au niveau licence.
- Le contenu de la 4ème, 5ème et 6ème année : Externat. Obtention du DFASM (diplôme de formation approfondie en sciences médicales) reconnu au niveau master. Evaluation des compétences cliniques pour l’orientation vers les spécialités, consécutive à la suppression des ECN.
- 7ème année et suivantes : Internat. Spécialisation via le DES de pédiatrie. Obtention du diplôme d’Etat de docteur en médecine.
Description du métier de pédiatre
Le pédiatre intervient à la maternité, dès la naissance de l’enfant : contrôle des réflexes, mobilité, position des hanches. Dans ce cadre, il dépiste également d’éventuelles anomalies anatomiques et/ou sensorielles.
Dans son cabinet, le pédiatre libéral pratique les vaccinations obligatoires. Il dépiste et traite toutes les maladies infantiles habituelles (varicelle, rhinopharyngite, angine, rougeole, oreillons).
Il peut également déceler des problèmes d’ordre psychologique ou scolaire. Si nécessaire, il préconise une consultation chez un spécialiste en rééducation, comme un orthophoniste.
Par ailleurs, son activité de dépistage de pathologies moins courantes est fondamentale, notamment dans le cas du diabète infantile.
Auscultation, examen des amygdales, des oreilles... le pédiatre pratique tous les gestes du médecin, mais en les adaptant aux enfants.
La relation de confiance qu’il entretient tant avec l’enfant qu’il suit qu’avec ses parents est essentielle. Elle constitue le socle qui garantit que ses conseils et recommandations sur l’hygiène de vie, l’alimentation ou encore les activités sportives, soient bien suivis. « La pédiatrie est une spécialité permettant une relation unique « triangulaire » entre l’interne, l’enfant et ses parents », analyse l’Association des Juniors en Pédiatrie (AJP).
Quel que soit son mode d’exercice professionnel (hospitalier, libéral ou mixte), le pédiatre a un emploi du temps souvent très chargé, d’autant que la pédiatrie est une spécialité en déficit de praticiens et que les pédiatres sont souvent amenés à faire des gardes dans les hôpitaux, cliniques et maternités.
Aujourd’hui, près de 7 pédiatres sur dix sont des femmes.
Le salaire de pédiatre
À l’hôpital ou en clinique, le salaire d’un pédiatre se situe entre 3 000 et 6 500 euros net mensuels selon son statut et son ancienneté. Tandis qu’en cabinet de ville, les revenus d'un pédiatre dépendent beaucoup de la zone géographique où il exerce. Selon les chiffres de l’Union nationale des associations agréées (Unasa), un pédiatre gagnait en, 2016, entre 2 873 € bruts et 13 369 € bruts par mois en France (avant paiement des charges et impôts qui représentent environ 60 % des revenus des professions libérales).
Le pédiatre a la possibilité de renforcer sa spécialisation par le biais d’options ou de Formations Spécifiques Transversales (FST).
« La pédiatrie regroupe un ensemble de sur-spécialités, ce qui permet d’offrir un très large choix de carrières. En effet, outre la possibilité de pratiquer une prise en charge globale de l’enfant (pédiatrie générale, pédiatrie de ville, PMI…) ou de s’occuper des nouveaux-nés en néonatologie, il est possible d’exercer en pédiatrie toutes les spécialités médicales : onco-hématologie pédiatrique, cardio-pédiatrie, neuro-pédiatrie, néphro-pédiatrie, pneumo-pédiatrie, réanimation pédiatrique…
Le choix est donc vaste et les possibilités multiples. Pour un objectif commun : la santé de l’enfant, du prématurissime au grand adolescent, voire parfois du jeune adulte pour les patients suivis depuis de longues années et en cours de transition vers des services d’adultes », conclut l’AJP.