Il a été créé, il y a deux ans, en 2020. Il réunit une vingtaine de sociétés savantes qui gravitent dans le domaine de la gynécologie et de la santé de la femme. C’est le Pr Israël Nizand qui en est à l’origine. Dès sa première année, nous avons réussi à réunir plus de 3 000 personnes. Nous avons eu de la chance, c’était au mois de janvier, juste avant la pandémie Covid. Mais en 2021, en raison du coronavirus, nous avons dû faire un congrès virtuel. Avec succès tout de même puisqu’un peu plus de 2 000 personnes y ont participé. Cette année, est donc notre troisième réunion, mais la deuxième en présence physique.
Ce sont trois jours intenses où toutes les sociétés savantes qui s’occupent de la santé de la femme sont présentes. Par exemple, la Fédération française d’étude de la reproduction avec qui nous avons beaucoup parlé des applications concrètes de la révision de la loi de bioéthique en août dernier, bien entendu. Les gynécologues médicaux sont également représentés avec la Fédération nationale des collèges des gynécos médicaux et la Société Française de Gynécologie. Nous avons eu des séances dédiées à l’échographie avec le Collège français d’échographie fœtale, à la ménopause avec le GEMVI*. Et des séances de recommandations pour la pratique sur la prise en charge de l’infertilité en France, en concomitance avec le plan national de lutte contre l’infertilité qui est sorti en janvier, et sur la réalisation des césariennes.
Disons qu’il y a de bons signaux. Le plan national fertilité en est un exemple significatif, tout comme le récent plan de lutte contre l’endométriose. Mais il y a un sujet sur lequel je tiens à alerter, la désertion des salles de naissance par les sages-femmes. Nous manquons de sages-femmes dans toutes les maternités, publiques comme privées, parce qu’elles s’installent en ville pour faire de la gynéco, parce que leur profession n’est plus suffisamment attrayante dans les hôpitaux et les cliniques. C’est un souci majeur. On manquait de gynécos obstétriciens, on manque aussi maintenant de sages-femmes.
Non, bien sûr, il s’agit de tout ce qui a trait à la contraception, la ménopause, l’obstétrique, la reproduction, dont l’assistance médicale à la procréation. Mais aussi toutes les pathologies spécifiques, comme les pathologies du col, kystes et ovaires…C’est extrêmement vaste et touche beaucoup de domaines. Parce que nous avons aussi des intervenants qui traitent de la question du post-partum, des questions liées à la sénologie et au cancer du sein. La santé de la femme concerne tous les acteurs de la chaîne du soin. J’invite d’ailleurs tous les professionnels de santé à consulter notre « replay » du colloque qui sera mis en ligne cette semaine.
*Groupe d’Étude sur la Ménopause et le Vieillissement hormonal
Propos recueillis par François Petty
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