Au 1er janvier 2024, ce sont 237.300 médecins en activité qui sont inscrits à l’Ordre des médecins, une hausse de 10% par rapport à 2010 et 1,4% par rapport à 2023.
Cette évolution s'accompagne d'un rajeunissement de la profession, avec un âge moyen des médecins en exercice régulier désormais de 48,1 ans, contre 50,2 ans en 2010. Par ailleurs, 31,2% des praticiens réguliers ont moins de 40 ans, tandis que 23 % ont plus de 60 ans.
La Lozère, l’Indre et la Nièvre sont les départements métropolitains où l’âge moyen des praticiens a le plus progressé, à hauteur d’environ 4 ans en 14 ans. A l’inverse, d’autres départements affichent un rajeunissement des médecins en activité comme le Finistère, le Maine et Loire ou encore les Hautes-Alpes avec des rajeunissements allant de 2,2 ans à 3 ans sur la même période.
- Les départements comptant les plus fortes proportions de médecins en activité régulière de 60 ans ou plus sont le Lot (40,8%), l’Yonne (38%) et la Lozère (37,2%).
- Les départements présentant les proportions de jeunes médecins (<40 ans), les plus fortes sont les Hautes-Alpes (40%), la Côte d’Or (39,8%) ou encore le Puy de Dôme (39%).
51,8 % des médecins en activité régulière sont des femmes, contre seulement 40 % en 2010.
Entrées-Sorties
Dans le détail, les effectifs ont évolué en 2023 selon les spécialisations.
- Les spécialités rencontrant les pertes d’actifs réguliers les plus importantes au cours de l’année 2023 sont la médecine générale (-175 médecins), la gynécologie médicale et obstétrique (-125 médecins) ou encore la médecine du travail (-133 médecins).
- 37 autres spécialités connaissent à l’opposé une balance positive. Les qualifications les plus excédentaires sont la médecine d’urgence (+495 médecins), l’anesthésie réanimation (+288 médecins) et la gériatrie (+174 médecins).
Des retraités encore bien présents
Le poids des actifs réguliers parmi les médecins en activité ne cesse de diminuer depuis 2010, au profit des intermittents et des retraités actifs.
- les actifs réguliers représentaient 92,8% des médecins en activité en 2010, ils comptent désormais pour 83,9% en 2024.
- Si l’effectif des médecins en activité régulière a diminué de -0,5% entre 2010 et 2024, ceux des actifs intermittents et des retraités actifs ont respectivement augmenté de +67,1% et de +282,9% sur cette même période.
Une attractivité croissante pour le salariat
Le salariat séduit de plus en plus les médecins exerçant régulièrement.
En 2010, 41,9 % d’entre eux travaillaient sous ce statut ; en 2024, cette proportion atteint 48,7%. Chez les médecins de moins de 40 ans, 58,2 % sont désormais salariés, contre 42,7 % pour ceux de 60 ans et plus.
Néanmoins, l’activité libérale exclusive reste le mode d’exercice privilégié des généralistes et des spécialistes chirurgicaux. En effet, pour ces deux groupes de spécialité, les taux de libéraux exclusifs sont respectivement de 56,5% et 44,6% en 2024.
59% des spécialistes médicaux en activité ont en revanche opté pour l’activité salariée.
Des inégalités territoriales croissantes
Deux cas de figure :
- les départements hospitalo-universitaires bénéficient d'une augmentation et d'un rajeunissement de leurs effectifs médicaux (à quelques exceptions près),
- tandis que les régions périphériques, avec une population plus âgée, voient leurs effectifs diminuer et leurs praticiens vieillir.
Diversité des diplômes
30.961 médecins en activité ont obtenu leur diplôme à l’étranger, soit environ deux fois en 14 ans.
Alors qu’en 2010 les médecins à diplômes étrangers comptaient pour 7,1% des médecins en activité, ils représentent désormais 13,1% en 2024
- ces diplômes ont généralement été obtenus en dehors de l’UE, notamment en Algérie, en Tunisie et en Syrie.
- la Roumanie, la Belgique et l’Italie sont les 3 principaux pays d’obtention de diplôme des médecins en activité à diplômes obtenus au sein de l’UE (hors France).
Si 2023 a marqué une légère hausse du nombre de médecins en activité régulière (+1 672 médecins), cette tendance devrait rester modérée avant de s'intensifier dans les années à venir.