Le rayonnement ultraviolet (UV) est le principal facteur de risque de développement de tumeurs cutanées. Pour s’en prémunir, la Société Française de Dermatologie (SFD) rappelle, dans une fiche ad hoc* que la photoprotection vestimentaire représente le premier stade de la protection. « C’est la plus efficace. Elle est à recommander en priorité dans les démarches de photoprotection, notamment chez les enfants, les sportifs et les travailleurs de plein air », indique la société savante.
Choisir le bon vêtement
Toutefois, tous les tissus n’offrent pas la même protection vis-à-vis du soleil. Cette protection dépend du type de fibre (coton, lin, synthétique), de sa couleur, de son maillage, de son épaisseur, de son étirement et de son degré d’humidité. D’une manière générale, les couleurs claires sont les moins protectrices et les couleurs foncées sont celles qui le sont le plus. Les vêtements anti UV sont conçus dans des matières légères et agréables à porter même en cas de grosse chaleur. Ils sont indispensables pour les patients porteurs d’allergies solaires qui peuvent réagir, même pour de très faibles quantités d’UV ou de lumière visible, souligne la SFD.
Indispensables produits de protections solaires
Pour rappel, un produit de protections solaire (PPS) est composé d’un mélange de molécules filtrant les ultraviolets et d’un excipient. Ils sont divisés en 2 classes principales : les filtres organiques qui absorbent l’énergie produite par les UV et les écrans minéraux qui les réfléchissent.
Les écrans minéraux (dioxyde de titane et oxyde de zinc) réfléchissent les UV. Ils protègent de toutes les longueurs d’onde jusque dans le visible. Ils ont l’avantage d’une moindre pénétration épidermique et donc sont moins responsables d’effets secondaires. Il existe quatre catégories de protection : la faible (indice de 6 à 10), la moyenne (de 15 à 25), la haute (de 30 à 50) et la très haute protection (50+). La première ne concerne que les peaux très mates ou les courtes expositions. Ce sont les deux plus élevées qui sont les plus fréquemment utilisées, notamment par les peaux claires.
Bien choisir son indice de protection
Le premier critère à considérer est le type de peau, peaux de type claires ou foncées. Une très haute protection sera nécessaire pour les peaux à risque (très claires ou avec des antécédents de cancer cutané), quasiment tout le temps. Tandis qu’une haute protection suffira la plupart du temps pour une peau intermédiaire. La durée d’exposition est également à prendre en compte. « Une attention particulière doit être apportée aux sujets les plus à risque : enfants, greffés, sujets porteurs d’anomalies génétiques photosensibilisantes, sujets souffrant d’allergies solaires ou prenant des médicaments photosensibilisants », conseille la SFD. Le produit de protection idéal devrait présenter une protection étendue au spectre entier du rayonnement UV. Il doit être agréable sur le plan cosmétique et pénétrer le moins possible l’épiderme afin d’éviter les sensibilisations de contact.
Toutes les études démontrent qu’une photoprotection optimale sauve des vies en évitant des centaines de milliers de cancers cutanés, insiste la Société Française de Dermatologie.
* Société Française de Dermatologie et de pathologie sexuellement transmissible (SFD) : Protéger sa peau du soleil, un enjeu de santé publique pour éviter les cancers cutanés. Dr Christelle Comte et Pr Christophe Bedane, membres de la Société Française de Photodermatologie (SFPD), un groupe thématique de la Société Française de Dermatologie : https://www.sfdermato.org/upload/presse/sfd-cp-effets-du-soleil-sur-la-peau-vdef3.pdf