En juin 2020, les premiers IPA termineront leurs deux années de formation supplémentaire dans l’un des 3 domaines de spécialisation possible : les maladies chroniques « stabilisées » (diabète et Alzheimer par exemple), les cancers et l'insuffisance rénale. Ils se verront confier des patients par un médecin afin de réaliser un suivi régulier de leur pathologie.
Début novembre 2019, leur future rémunération a fait l’objet d’un accord entre l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam), la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil).
Un forfait annuel de 180 euros pour chaque patient avec pathologie chronique
L’IPA percevra des rémunérations forfaitaires pour le suivi régulier d’un patient, à raison d’un entretien par trimestre au minimum. Après un entretien initial rémunéré 20 euros permettant de vérifier l’éligibilité au suivi par un IPA, le professionnel touchera 58,90 euros pour le premier entretien — consacré notamment à un bilan global—, puis 32,70 euros pour les 3 entretiens trimestriels suivants. À noter que l’IPA pourra alterner les modalités de contact (en présentiel ou par vidéotransmission).
L’accord prévoit une majoration de 3,90 euros pour les patients dont la prise en charge est plus complexe en raison de leur âge (moins de 7 ans, plus de 80 ans). Les frais de déplacements seront également pris en compte.
Une aide au démarrage de 27 000 euros sur deux ans
En complément du forfait par patient, l’IPA en exercice coordonné percevra un forfait annuel de 400 euros. Ce forfait sera revalorisé à hauteur de 1120 euros pour l’IPA qui exercera dans une zone sous-dotée en médecins.
En cas d’activité dédiée exclusivement à la pratique avancée, l’infirmier pourra bénéficier d'une aide de 27 000 euros pour les deux premières années de démarrage. Cette aide sera conditionnée au nombre de patients (a minima 50 patients la première année, et 150 la seconde). Les syndicats infirmiers et la Sécurité sociale ont estimé que l’activité en pratique avancée sera économiquement viable à partir de 300 patients.