SNCF apporte sa contribution à la lutte contre les déserts médicaux avec son projet d’espaces de télémédecine dans son réseau ferroviaire. Les quelque 300 gares concernées seront sélectionnées dans des secteurs caractérisés par une offre médicale insuffisante et par une difficulté d’accès aux soins, en concertation avec les Agences régionales de santé et les collectivités locales.
Un infirmier en gare et un médecin à distance
Les espaces de télémédecine seront initialement installés dans des boxes sur les parvis des gares, en attendant la fin de l’aménagement des lieux définitifs.
Un infirmier libéral sera toujours présent sur place, afin d’assurer une présence rassurante pour les patients. Quant à l’examen, il sera réalisé à distance par un médecin libéral exerçant sur le territoire français. Ces professionnels de santé seront recrutés via les Unions régionales des professionnels de santé (URPS).
Télémédecine : une solution décriée par les médecins
Cette initiative de SNCF s’inscrit dans le cadre d’une extension massive des espaces de télémédecine en France. On en trouve de plus en plus dans les pharmacies, les Ehpad, les mairies, les universités, et même dans des supermarchés. Selon les données 2023 de la Caisse nationale d'assurance maladie, environ un million de téléconsultations sont réalisées chaque mois, ce qui représente 2 à 3 % des consultations.
Ces dispositifs sont décriés par l’Ordre des médecins et le Syndicat de médecins UFML (Union française pour une médecine libre), qui craignent le développement de consultations « d’un jour », avec des patients que le praticien ne connaît pas et ne reverra sans doute jamais.