Le Dr Pascal Gendry, président de la Fédération, a salué en ouverture du congrès, les 2 501 maisons de santé aujourd’hui en activité. Ces structures rassemblent 40 000 professionnels et prennent en charge plus de 10 millions de patients par an. Mais pour atteindre l’objectif gouvernemental des 4 000 Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) d’ici à 2027, « il va falloir assumer des changements de politique publique et des moyens législatifs et conventionnels pour le faire », a rappelé le médecin généraliste des Pays de la Loire.
Un message direct adressé aux deux invités de marque de ces Rencontres des MSP 2024 : le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, et le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), Thomas Fatôme.
Négociations conventionnelles « interpro »
Ce dernier a fait part à l’assistance de son souhait de faire évoluer le cadre conventionnel de l’ACI (Accord cadre interprofessionnel) des MSP, en matière de mode de financement, en insistant davantage sur la rémunération à la capitation pour les équipes.
Aujourd’hui, la Cnam finance ces collectifs à hauteur de 125 millions d’euros par an. Un budget qui devrait être amené à croître prochainement, une négociation conventionnelle interprofessionnelle devant s’ouvrir « d’ici à la fin de l’année » pour soutenir l’exercice coordonné.
Montée en puissance des MSP
De son côté, le ministre de la Santé a lui aussi donné quelques gages aux congressistes. Après avoir souligné, comme il l’avait fait la veille à Paris au Congrès Médecine Générale France, qu’il n’était pas « hospitalo-centré », l’ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF) a confirmé que l’objectif des 4 000 MSP était toujours « en ligne de mire ».
Pour ce faire, 45 millions d’euros de crédits ont déjà été dégagés pour accompagner les projets immobiliers. Et un effort financier particulier sera fait « pour accompagner la montée en puissance des MSP », s’est engagé Frédéric Valletoux qui a également réaffirmé l’engagement pris par son prédécesseur, François Braun.
En l’occurrence que les Maisons de Santé Pluriprofessionnelles soient considérées, en tant qu’entités, comme des lieux de stage, notamment pour les internes en quatrième année de médecine générale, comme c’est le cas pour les services hospitaliers.