Dématérialisation des ordonnances : comment ça marche ?
C’est une ordonnance datée du 18 novembre 2020 qui a officialisé l’application de l'article 55 de la loi du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé. Cet article pose le principe de la dématérialisation des ordonnances de soins, de produits de santé et de prestations établies par les professionnels de santé de ville. Les hôpitaux et les cliniques ne sont pas concernés par cette généralisation de la e-prescription.
À ce jour, les grands principes du déploiement sont connus. La dématérialisation des prescriptions se fera de manière progressive :
- pour chaque type de prescription, la dématérialisation débutera par une phase d’expérimentation. L'e-prescription a déjà été expérimentée pour les prescriptions de médicaments. Un prochain décret en Conseil d’État détaillera les échéances et modalités de mise en œuvre, ainsi que les professionnels exemptés, en particulier « en l'absence d'environnement informatique adéquat ou de connexion internet suffisante ».
- des téléservices seront mis à la disposition des professionnels par l’Assurance maladie. Des logiciels certifiés seront également utilisés : des logiciels d’aide à la prescription (LAP) et des logiciels d’aide à la dispensation (LAD).
Les avantages de cette dématérialisation des prescriptions médicales
Les objectifs avancés par le gouvernement sont notamment de « gagner en temps, en sécurité et en simplicité ». Grâce à la e-prescription, le patient ne pourra plus égarer son ordonnance car elle sera consultable dans son dossier médical partagé (DMP). Le médecin pourra vérifier que son patient a bien récupéré les médicaments qu’il lui a prescrits.
De plus, la coordination entre médecin et pharmacien en sera facilitée, notamment dans le cas où le pharmacien remplace un médicament prescrit par un générique.