Le fondement juridique
L’infectiologie, qui est souvent, en termes de publications et de place dans les Congrès, le parent pauvre de l’Urologie, est cependant un pourvoyeur de sinistres parfois dramatiques et extrêmement coûteux d’un point de vue médico-légal.
En 2018, ce sont au moins 4 dossiers d’un coût supérieur à 1 million d’€ en raison de séquelles gravissimes : amputation de doigts et d’orteils chez des patients jeunes et actifs suite à pyélonéphrite obstructive ou Urétéroscopie sur urines infectées.
E. coli sauvage étant le germe le plus pourvoyeur de chocs septiques endotoxiniques, dont le pronostic est fonction de la rapidité d’intervention qui se compte en heures…
En cas de décès, les conséquences pour l’Urologue peuvent être dramatiques si les ayants droit portent plainte au Pénal.
Il parait donc peu opportun (pour rendre service à un patient qui a un examen cytobactériologique des urines (ECBU) limite ou lui éviter de décaler une intervention ou pour optimiser ses programmes opératoires) de prendre un risque pouvant conduire à une interdiction temporaire d’exercer voire une amende financière qui, dans le cadre pénal, reste à la charge du praticien (et non de son assureur), en raison des vertus punitives et personnelles des condamnations pénales.