Adopté sans vote à l’Assemblée nationale, le 4 décembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024 comporte quelques mesures qui vont changer les habitudes des patients. Focus sur trois changements majeurs.
Délivrance à l’unité pour certains médicaments
En cas de rupture d’approvisionnement d’un médicament, un arrêté ministériel pourra contraindre les pharmaciens à délivrer ce médicament à l’unité. Il s’agira donc d’adapter la quantité pour chaque patient. Cette mesure, présentée comme un moyen de lutte contre les pénuries, nécessite d’être détaillée ultérieurement par décret. Le même principe de délivrance ajustée s’appliquera aux dispositifs médicaux.
Des antibiotiques sans ordonnance
Le PLFSS 2024 prévoit que les patients souffrant par exemple d’une angine ou d’une cystite simple pourront se procurer des antibiotiques en pharmacie, sans présenter une prescription médicale. La délivrance du médicament sera néanmoins conditionnée par la réalisation d’un test rapide d’orientation diagnostique (Trod). Cette mesure vise deux objectifs : faciliter l’accès aux soins et prévenir l’utilisation inappropriée d’antibiotiques. La liste des antibiotiques concernés sera fixée par le ministère de la Santé.
Remboursement de l’activité physique adaptée pour les malades du cancer
Pendant deux ans, les patients atteints de cancer devraient bénéficier d’une prise en charge financière intégrale, par l’Assurance maladie, des séances d’activité physique adaptée. L’enjeu de cette expérimentation consiste à lever un frein au déploiement du « sport sur ordonnance ». Mais sera-t-elle mise en œuvre ? Une expérimentation similaire décidée en 2020 pour les patients diabétiques est restée lettre morte.
Pour en savoir plus sur le PLFSS 2024 (Vie publique)