Chaque année, l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) comptabilise près de 20 000 signalements de violences envers un professionnel de santé. Les personnels infirmiers sont en première ligne : ils représentent 45% des cas signalés. Il importe aussi de savoir que ces violences concernent en premier lieu les structures psychiatriques, les urgences et les USLD*/EHPAD (respectivement 22,9%, 13% et 10,8% des signalements). Un plan interministériel, présenté fin septembre 2023, vise à enrayer ce phénomène.
Sensibiliser le grand public au respect
Le plan prévoit d’organiser une campagne nationale de sensibilisation du grand public qui sera centrée sur le respect dû aux soignants. L’enjeu : éviter les situations de tension dans la relation de soin, autant que possible.
Former les professionnels de santé pour faire face aux situations de violences
Lorsque la tension ne peut pas être évitée, il est crucial que les professionnels de santé adoptent les bons réflexes afin d’éviter l’aggravation de la situation. Bien réagir, cela implique d’être formé. Tous les professionnels seront concernés par un vaste plan de formation. S’agissant des libéraux, une mesure consistera à promouvoir, via les Ordres et les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), des formations à la gestion de la violence et de l’agressivité du patient et de son entourage.
Outiller les libéraux pour réagir face aux violences
Une des mesures du plan de sécurité prévoit de distribuer des dispositifs d’alerte (type bracelet) aux professionnels de santé libéraux les plus exposés, c’est-à-dire ceux qui exercent en cabinet de manière isolé ou qui réalisent des consultations à domicile.
Créer un délit d’outrage sur les professionnels de santé
Le délit d’outrage couvre déjà les agents exerçant une mission de service public. Grâce au nouveau plan de sécurité, un outrage spécifique va être créé pour tous les professionnels de santé, hospitaliers comme libéraux. Il va ainsi permettre de ne pas banaliser des insultes ou des propos dégradants à l’encontre des soignants.
*Unités de soins de longue durée