"Ce n'est pas un problème de femmes. C'est un problème de société."
C’est avec ce préambule que le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, le mois dernier, le lancement d'une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose. La première du genre. Son objectif ? Mieux faire connaître, diagnostiquer et prendre en charge cette maladie dont souffre une femme sur dix en France, soit plus de deux millions de personnes, et qui représente la première cause d'infertilité dans notre territoire.
Des filières territoriales ad hoc
Le chef de l’État a affirmé que des moyens « à la hauteur des enjeux » seront débloqués pour la recherche. Tandis que sur le terrain, chaque région devra « identifier précisément des filières territoriales de soins avec au moins un centre de recours et d’expertise ».
Enfin, "il faut développer ce qu'on pourrait appeler un 'réflexe endométriose' auprès de tous les publics : à l'école, à l'université, à la maison, au bureau, et même, et surtout dirais-je, dans les milieux médicaux", a poursuivi Emmanuel Macron.
À noter que dans la foulée de l’annonce présidentielle, les députés ont voté le mois dernier, une résolution afin de reconnaître l’endométriose comme Affection de Longue Durée (ALD), pour une prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
Le comité de pilotage national, sous la houlette du ministre de la Santé Olivier Véran, a tenu sa première réunion ce début de semaine. La stratégie du gouvernement, qui doit s’étaler sur 4 ans, sera pilotée et coordonnée par la Direction Générale de l’Offre de Soins. Et une prochaine feuille de route sera confiée aux ministres en charge de l’Enseignement supérieur, de l’Education nationale, de l’Égalité entre les femmes et les hommes, du Travail et de l’Enfance et des familles.
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