Chaque année, l’épidémie hivernale de bronchiolite touche environ 30% des bébés de moins de deux ans, contribuant ainsi à mettre en tension le système de soins pédiatriques. Dans la plupart des cas, la maladie est due au virus respiratoire syncytial (VRS).
Pour prévenir la bronchiolite du nourrisson, deux stratégies alternatives sont disponibles depuis quelques mois : soit la vaccination de la mère pendant la grossesse, soit l’immunisation du nouveau-né.
Vacciner la mère avec Abrysvo
Administré pendant le 8e mois de grossesse (32 à 36 semaines d’aménorrhée), le vaccin Abrysvo, mis sur le marché en août dernier, permet de protéger le nouveau-né contre les formes sévères de la bronchiolite pendant ses 6 premiers mois, grâce au transfert d’anticorps de la mère. Son efficacité est d’environ 80% à 4 mois et 70% à 6 mois.
Le VRS étant un virus saisonnier, la période de vaccination s’étend de septembre à janvier (en métropole). Le vaccin peut être prescrit et administré par un médecin, un infirmier et une sage-femme. Il est intégralement remboursé par l’Assurance maternité.
Immuniser le nourrisson avec Beyfortus (Nirsévimab)
Disponible depuis l’automne 2023, le Beyfortus empêche l’infection des nouveau-nés et des nourrissons par le VRS. Il s’administre en une injection par voie intramusculaire dans la cuisse. Sa protection commence quelques jours après l’injection et dure au moins 5 mois.
Le Beyfortus peut être prescrit et administré par un médecin ou une sage-femme. Il peut aussi être administré par un infirmier. En médecine de ville, il est remboursé par l’Assurance maladie à hauteur de 30%.
Pour faire connaître les deux solutions aux patients, la Haute Autorité de santé met à disposition des professionnels de santé des affiches de prévention à télécharger.