Lourde tâche pour les directeurs des Agences Régionales de Santé, puisque le texte précise que ce sont eux qui vont déterminer « les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins pour la profession de médecin ». Pour mémoire, la méthode de zonage, réformée par l’ex-ministre de la Santé Marisol Touraine en 2017 repose sur l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL). En clair, elle permet de déterminer quels territoires de « vie-santé » sont des zones d’intervention prioritaire (ZIP) ou des zones d’action complémentaire (ZAC). De cette classification dépend les aides, notamment celles à l’installation, auxquelles sont éligibles les médecins.
L’Ile-de-France, région la plus touchée
Et d’après les tableaux par région, mis à jour dans l’arrêté, près de trois quarts de la population française vit dans une zone qui peut être potentiellement désignée ZIP ou ZAC (30,2 % en ZIP, 42 % en ZAC). En métropole, l’Île-de-France est la région la plus touchée avec 62,4 % de la population résidant en ZIP et 96,3 % des habitants de la région situés dans une zone en déficit de médecins. Et est talonnée par le Centre-Val de Loire avec plus de 92 % de la population concernée (58,8 % dans le vivier ZIP, 34 % dans le vivier ZAC).