Après sept semaines de concertation et de négociations, parfois tendues, le Ségur de la Santé a abouti, début juillet, à un accord recueillant la signature d'une majorité de partenaires. Ainsi, les personnels paramédicaux (infirmiers, aides-soignants, masseurs-kinésithérapeutes…) et non médicaux (brancardiers, techniciens, agents administratifs…), ont obtenu une enveloppe de 7,5 milliards d’euros pour améliorer leurs rémunérations. Une somme qualifiée d’« historique » par le ministre de la Santé, Olivier Véran. Et qui servira à financer une hausse de salaire « socle » pour l’ensemble des personnels des hôpitaux et des Ehpad publics, d’un montant de 183 euros net mensuels.
Dans le détail, cette augmentation sera soumise au vote du prochain budget de la Sécurité Sociale. Elle se déroulera en deux temps.
- Une première revalorisation d’un montant de 90 euros, avec effet rétroactif au 1er septembre, interviendra cette année.
- Tandis que la seconde, d’un montant de 93 euros, est programmée au 1er mars 2021.
16 mesures pour les médecins hospitaliers
Une hausse de 450 millions d'euros est prévue pour les rémunérations des médecins hospitaliers. L'accord qui les concerne comprend 16 mesures. Parmi celles-ci, une augmentation de la prime versée aux praticiens qui s'engagent à ne travailler que dans les hôpitaux publics (sans dépassements d’honoraires). D’un montant actuel de 490 euros brut par mois pour un temps plein, cette prime devrait passer à 1 010 euros. Par ailleurs, une révision des grilles de salaires est envisagée « à compter du 1er janvier 2021 ».
Quant aux personnels hospitaliers privés, ils devraient percevoir, sous réserve d’un accord de branche, 160 euros supplémentaires par mois. Enfin, les grilles des salaires de nombreux métiers (infirmiers, personnels de rééducation et médico-techniques, directeurs de soins…) seront revalorisées d’ici au 1er janvier 2022.
200 millions pour les internes et les étudiants en médecine
Environ 200 millions d'euros ont finalement été dévolus à l'enveloppe destinée à améliorer la rémunération des internes et étudiants en médecine. Elle se décompose comme suit :
- les futurs médecins employés à l’hôpital dans le cadre de stages de fin de cursus devraient bénéficier d’une somme globale de 124 millions d’euros, qui serviront à augmenter leurs indemnités. Une revendication de longue date de l’InterSyndicale Nationale des Internes qui ont également obtenu l’assurance de prochaines mesures visant à assurer un meilleur respect de leur temps de travail.
- Par ailleurs, 55 millions d’euros ont été débloqués pour les étudiants en médecine et les étudiants des filières paramédicales ont bénéficié d’un coup de pouce de 20 millions d’euros.